Si la pensée se matérialise et devient, admettons, un mouvement.
Ce mouvement peut contenir de multiples facettes : il peut avoir la cadence régulière d’un rythme plein, comme un train qui avancerai dans la nuit, sourd a tout.
Mais ce mouvement peut aussi se retourner sur lui même, observer son propre éclat, et ainsi devenir geste, danse, souffle. Il lui est alors possible de se compliquer, se simplifier, il peut jouer et s’enchanter.
Je suis une danseuse avec crayons et pinceaux. Une danseuse aux mouvements imperceptibles car l’intervalle est très court entre la pensée qui l’a fait naître et la ligne tracée sur la feuille de papier.
Parfois, une ligne, des traits, retournent vers des profondeurs silencieuses, pour trouver un peu de lumière.